Paul FRANCOIS, le procés d’un paysan contre Monsanto
Monsanto tout le monde connait, mais suivre l’histoire de Paul François c’est se rendre compte des réalités lorsque l’on s’engage dans un bras de fer avec cette société…
L’actualité récente de son combatFt l’a remis sur le devant de la scène. C’est avec une émotion non feinte qu’il est venu témoigner de ce long combat au salon Primevère. D’abord celui d’un homme qui se bat pour sa santé et pour celle des autres face à l’injustice du système (il a crée une association d’aide aux victimes de produits phytosanitaires). Mais c’est également le parcours d’un père, d’un époux et d’un agriculteur face à ses choix.
Sa vie bascule en 2004 après une grave intoxication par le Lasso, un pesticide de Monsanto. De cet accident se succèdent des dizaines de complications médicales : mise sous assistance respiratoire, problème d’élocution, maux de tête, comas à répétition (12 en 3 mois) …
Décelée tardivement car négligée par les services médicaux, l’atteinte par les neurotoxiques a été identifiée par un chimiste. De là s’en est suivi une série de batailles juridiques pour aider ses collègues à ne pas se retrouver dans la même situation.
Il lui faudra 5 ans de bataille juridique pour que son statut de maladie professionnelle soit reconnu en appel en 2010 par le Tribunal des affaires de Sécurité sociale. Entre temps, le Lasso a été interdit en France en 2007 alors qu’il était déjà interdit au Canada depuis 1985, en Belgique et au Royaume-Uni depuis 1992.
Une lutte s’ouvre également envers les services médicaux contre lesquels s’est confronté l’agriculteur pour faire reconnaitre son intoxication.
Enfin, c’est face au géant Monsanto que Paul François, puis son association Phyto-Victimes créee en 2011, s’engage en justice pour “ défaut d’information sur l’étiquette et non respect du devoir de vigilance”. Après avoir obtenu gain de cause devant le tribunal de grande instance (février 2012) et la cour d’Appel de Lyon (septembre 2015), la cour de cassation a cassé l’arrêt rendu par la cour d’Appel au motif que le fondement juridique, qui aurait du être retenu, serait celui de la responsabilité de l’entreprise du fait des produits défectueux qu’elle a mis sur le marché et non celui de la responsabilité de droit commun plaidé en premier lieu et basé sur le défaut d’étiquettage.
Après un 4ème procès en février 2019, la décision de la cour d’appel sera rendue le 11 avril prochain.
Pour plus d’information sur son combat et pourquoi pas le soutenir cliquez sur ce lien !
Glyphosate : où en est-on? L’arrivée du glyphotest dans ma région
Pour une agriculture sans pesticide, fleurissent désormais des initiatives citoyennes de recherche de glyphosate volontaire. Le glyphotest se fait par analyse d’urine pour rechercher des traces de glyphosate, principal marqueur de notre ingestion quotidienne de pesticides.
Dans de nombreuses régions, 100 % des analyses ont été positives, preuve de la présence des pesticides dans notre organisme.
Des collectes s’organisent désormais dans de nombreux lieux dans plusieurs départements afin de pouvoir ensuite porter plainte collectivement. Pour se faire, les lieux de collecte doivent faire appel à un huissier de justice afin d’éviter toute contestation des résultats.
La campagne prend de l’ampleur et s’organise aussi dans le Rhône . Contactez les personnes bénévoles qui se chargent des collectent en visitant leur site internet http://www.campagneglyphosate.com/
Nous voulons des coquelicots
Presque 540 000 personnes ont signé l’appel pour l’interdiction des pesticides de synthèse en quelques semaines.
Continuons nos efforts pour faire connaître ce mouvement et contribuer à susciter la curiosité de nos proches sur ce fléau que représentent les pesticides : https://nousvoulonsdescoquelicots.org/