Vous l’avez remarqué dans notre rayon frais, le beurre bio se fait rare et certains fromages de l’épicerie bio ont disparu de nos étales. Voici donc quelques explications :
Une demande croissante
Le développement de la demande de produits laitiers bio est plus rapide que celui de l’offre (+15% en 2016). Et actuellement, les volumes disponibles ne sont pas suffisants pour assurer la totalité des besoins du marché.
Une météo capricieuse
Cette année, la météo capricieuse vient accentuer les manques d’une filière en construction. La sécheresse, notamment à l’automne a rendu les pâtures plus « sèches ». L’herbe et le fourrage, qui constituent l’alimentation de base dans une exploitation laitière bio sont donc moins abondants. La conséquence principale est donc que les vaches produisent moins de lait (jusqu’à 20% de lait en moins que l’an dernier sur la même période).
Une filière qui se structure, des fermes qui s’engagent dans une conversion au bio
La période 2009 – 2014 a vu une très forte hausse de la production de lait bio. Depuis, les volumes se stabilisent autour des 550 millions de litres collectés en France. D’une manière générale, nombre de conversion au bio ne cessent d’augmenter et c’est le secteur lait qui connaît le plus d’engouement : au premier semestre 2016, 43 % des conversions au bio concernaient le secteur du lait.
En 2016, l’élevage laitier bio français connait un essor sans précédent avec plus de 560 nouveaux producteurs engagés en 6 mois. Il faut 2 ans pour se convertir au bio, la filière attend un développement de 30% de la collecte de lait d’ici 2018.
L’année 2017 s’annonce encore tendue, la vague des éleveurs rentrés en 2016 dans un cycle de conversion de deux ans, est donc très attendue pour apporter un surplus de volumes et une éclaircie sur ce marché très convoité. La chambre d’agriculture prévoit d’atteindre 900 millions de litres de lait bio à l’horizon 2018-1019.
Voyons les choses du bon côté : ces ruptures sont dues à une prise de conscience croissante de la population sur l’importance d’une agriculture respectueuse de l’environnement… alors soyons patients !
Fanny, épicerie biologique de la Super Halle d’Oullins (10 min de Lyon)