Éloge de la soupe … aux bons légumes de nos producteurs locaux !

Ce plat, traditionnellement servi en début de repas, peut aussi être servi sous forme d’expression plus ou moins élogieuse pour celui qui en est l’objet…

Faire la soupe à la grimace. Cracher dans la soupe. Manger la soupe sur la tête de quelqu‘un. Servir la soupe à quelqu’un. Venir comme un cheveu sur la soupe.

La soupe est également l’occasion de briller en société en plaçant un de ces proverbes au cours d’une réunion de travail ou d’un souper chez sa voisine…

Par ici la bonne soupe !

La patience est la mère des vertus, et la soupe la nourriture des ventrus.
Beauté sans bonté, c’est comme une soupe sans sel.
C’est dans les vieux pots qu‘on fait les bonnes soupes.
Après la soupe, un coup de pur vin préserve d’un écu au médecin.
Celle qui va mettre le nez dans la soupe à sa voisine, laisse aller la sienne au feu.
Celui qui compte sur la soupe des autres, va souvent dormir sans souper.

Il existe sans aucun doute autant de recettes de soupes qu’il y a de cuisiniers et cuisinières et vous trouverez quelques idées sur des petits papiers à votre disposition à la Super Halle, au rayon légumes.

Mais en voici une que vous connaissez peut-être déjà et qui est composée d’ingrédients qui composent le socle d’une humanité que l’on voudrait plus bienveillante :

« La soupe aux cailloux » (conte traditionnel universel)

« Un jeune homme doit gagner de l’argent car ses parents sont de pauvres fermiers qui ne peuvent plus nourrir leur famille avec leur maigre récolte. Sa mère lui prépare du pain et du fromage pour le voyage et il s’en va à pied.

Cependant, la ville est plus éloignée qu’il le croyait. Plusieurs jours passent, il est fatigué, ses vivres s’épuisent et il a très faim.

Alors, il demande aux habitants des villages qu’il traverse de lui donner quelque chose à manger, mais tous refusent de lui faire l’offrande ne serait-ce que d’un croûton de pain.

Le désespoir du jeune homme grandit. Sans nourriture, il n’a plus la force de marcher, et il comprend qu’il ne parviendra jamais à rejoindre la ville s’il ne trouve pas rapidement de quoi manger.

Épuisé, il s’installe sous un arbre, au bord du chemin, à l’entrée d’un petit village. Comme il contemple tristement le chemin caillouteux en pensant aux portes et aux fenêtres qui risquent de se fermer à son passage, il a une idée : puisque les villageois affirment qu’ils n’ont pas assez à manger pour eux-mêmes, il leur proposera de faire de la soupe de cailloux pour tout le village.

Il leur demande de lui fournir une grande marmite, de l’eau et un endroit pour installer le foyer.

Les villageois n’ont jamais entendu parler de la soupe de cailloux et se demandent comment une telle chose est possible, mais ils acceptent et lui apportent une marmite et de l’eau tout en l’aidant à allumer le feu.

Le jeune homme trouve plusieurs pierres de bonne taille et de belle forme et les dépose dans l’eau bouillante sous les yeux de quelques habitants.

Au bout d’un moment, il leur dit qu’il faut ajouter du sel pour réussir la soupe et un villageois en offre de son plein gré.

D’autres villageois viennent regarder. Le jeune homme explique que ces genres de pierres font une soupe savoureuse, mais que des carottes lui donnent un goût excellent, et, aussitôt, des villageois apportent des carottes, puis des pommes de terre, et, par la suite, des choux et des oignons.

Le jeune homme indique que si la soupe contenait une poule, elle serait digne de figurer à la  » table d’un prince « .

Les villageois sentent le délicieux arôme que diffuse la marmite et s’émerveillent que des cailloux puissent donner une aussi bonne soupe. Quelqu’un propose de fournir la poule, et, peu après, le jeune homme déclare que la soupe est prête et qu’elle conviendrait à un  » prince « .

Il invite les villageois à partager la soupe. Ceux-ci se dépêchent d’installer des tables, de chercher des bols et des cuillères. Certains apportent du pain et du cidre. Bientôt, tout le monde est assis autour des tables et déguste un excellent repas, dont la soupe de cailloux constitue le plat principal.

Tout le monde est plein de bonne volonté, et, après le repas, les villageois chantent et dansent. Ils invitent le jeune homme à rester pour la nuit. Le lendemain matin, ils lui offrent le petit déjeuner et de la nourriture pour la route. Les villageois se rassemblent pour lui dire au revoir et le remercient.

L’un d’entre eux dit :  » Nous n’aurons plus faim maintenant que nous savons comment faire de la soupe avec des cailloux « . »

Envie d’une bonne soupe ? Les bons légumes bios et/ou locaux de nos maraîchers vous attendent à la Super halle d’Oullins ! Et si vous ne trouvez pas le temps ou le courage de cuisiner, vous vous délecterez des bonnes soupes de Christine…

Nicolas Aymard, Maraïcher bio à Chaussan (69)

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